MEDIASSANTE

Cancer du col de l’utérus : 1400 cas annuellement enregistrés au Mali

Après le cancer du sein, le virus affectant de plus en plus les femmes maliennes demeure le cancer du col de l’utérus. Il touche 1400 femmes par an et tue plus de 1200 femmes, selon l’information résultant du point de presse animé le vendredi 14 octobre 2022 au cœur de l’hôpital Gabriel Touré par le professeur Ibrahima Tékété, membre du comité de supervision du programme week-end 70 du ministère de la Santé et du Développement social.

Dans le souci de lutter contre le cancer du col de l’utérus au Mali, le Gouvernement a lancé, en 2016, le ‘’Programme week-end 70’’. Cela, avec l’idée de vacciner 70% des femmes d’ici à fin décembre 2022. Pour présenter les résultats engrangés par les acteurs en charge du domaine, un point de presse a été animé le 14 octobre dernier par le Professeur spécialiste de la question et ses collègues, Ibrahima Tékété, membre du comité de supervision du ‘’Programme week-end70’’, non moins chef du service de gynécologie du CHU Gabriel Touré. D’après lui, le cancer du col de l’utérus est un problème de santé publique. « Parce que c’est une maladie qui tue beaucoup ». La lutte contre cette maladie est inscrite, selon lui, comme « une priorité de premier ordre dans tous les programmes du ministère de la Santé et du Développement social ». Ainsi, dit-il, c’est à cette fin que le ‘’Programme week-end 70’’ a été lancé le 26 juillet 2016 par le département de la Santé. C’est un programme qui a l’ambition d’atteindre une couverture d’au moins 70% de la cible (femmes de 20 ans à 65 ans) du dépistage du cancer du col de l’utérus, annonce le professeur. Ce programme a démarré à Bamako. Mais l’objectif est de couvrir l’ensemble des régions du Mali. « Du début du programme à nos jours, nous avons dépisté plus de 480 000 femmes dans le district de Bamako, dont 10 à 12% sont celles qui résident hors de la capitale malienne ». Présentement, le taux de la couverture vaccinale noté à Bamako contre le cancer du col de l’utérus est de 65%. Alors que notre ambition est d’atteindre au moins 70% d’ici au 31 décembre 2022 ». Quant à la vaccination des 5% qui restent, Ibrahima Tékété estime que ce défi ne peut aucunement être relevé sans l’accompagnement de la presse et de tous les acteurs du domaine. D’où la tenue de ce point de presse, a-t-il dit, précisant que ce cancer touche les couches défavorisées, sous-informées, voire celles qui sont généralement non-alphabétisées, aux revenus modestes. En cette période de mois de solidarité, « nous avons voulu revivifier notre partenariat avec la presse afin que l’objectif d’atteindre une couverture vaccinale de 70% d’ici le 31 décembre 2022 soit une réalité », indique-t-il. Sur la base d’un tableau qu’il a présenté, le Professeur signale que le nombre de femmes dépistées de nos jours en commune I de Bamako est de 80511 personnes ; 37 446 femmes pour la commune II ; 39 889 pour la commune III ; 66 511 femmes pour la commune IV. S’y ajoutent les 70 891 femmes dépistées en commune V et les 98 172 femmes pour la commune VI. Dans sa communication, l’intervenant a soutenu que « ce cancer, une maladie sexuellement transmissible, touche 1 400 femmes par an et provoque plus de 1 200 décès chez les femmes ». D’où son appel aux femmes du pays à se faire vacciner contre le virus transmissible lors des accouchements. Pour Ben Moulaye Haïdara, directeur général de l’Office national de la santé et de la reproduction du Mali, « le programme week-end 70 est l’une des stratégies adoptées par le département de la Santé pour la lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile ». Le programme weekend 70, étant une activité ordinaire, le ministère de la Santé a lancé, en ce mois de la solidarité, une campagne de lutte contre le cancer du col de l’utérus et les cancers du sein. Quant au bilan des 65% engrangés par les acteurs à Bamako, le DG trouve que la donne est « éloquente ». En tant que présidente de l’Amicale des femmes d’Orange-Mali, Mme Madina Oumar Tessier, un groupe partenaire clé dans la lutte le cancer au Mali, se dit « fière du résultat noté ». Elle rassure que les femmes resteront mobilisées pour l’atteinte des objectifs.

Mamadou Diarra

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