Braquages et banditisme à Bamako et environs : Le commissariat de police de Sirakoro-Méguétana met le grappin sur 5 « malfrats »
Au cœur de Sirakoro-Méguétana, un des quartiers sis en commune VI de Bamako, des malfrats désormais mis aux arrêts ont été à l’origine de deux braquages courant ce mois. L’un a été commis dans la nuit du dimanche 13 novembre dernier aux environs de 19 heures. Au lendemain lundi, 14 novembre 2022, le second a été commis aux environs de 21h par les truands désormais mis hors d’état de nuire.
Evoluant dans deux bandes, les braqueurs privilégiaient les quartiers de la commune VI, ou encore les quartiers périphériques de la capitale pour leurs opérations. Ils se munissaient des pistolets automatiques améliorés (PA-A) pour intimider les usagers de route afin d’obtenir des motos. Ils utilisaient le même système pour commettre des braquages jusque dans les domiciles de leurs cibles, pour l’extorsion de l’argent, des téléphones, engins ou tout bijou pouvant apporter du fric. Ils dépouillaient, partant d’une source, les victimes de tous leurs biens avant de prendre la poudre d’escampette. C’est ainsi que dans la nuit du dimanche 13 novembre, aux environs de 19H, deux individus cagoulés ont braqué près du marché de Sirakoro-Méguétana un conducteur de moto Djakarta. Ils sont arrivés sur le lieu à l’aide d’une moto TVS. Doté d’un pistolet automatique, l’un des braqueurs a pointé l’arme à feu sur le conducteur de l’engin neuf. Il lui a menacé de s’arrêter et de rendre la moto neuve au risque de sa vie. Pour semer la panique, le malfrat s’est mis à tirer sans succès. Son arme s’est enrayée au moment où il s’apprêtait à tirer sur le conducteur de Djakarta, explique-t-on. Néanmoins, l’un parmi eux a pu s’emparer de la moto appartenant à la victime avant de disparaitre. C’est après la réussite du sale coup que le malheur va finalement sonner pour celui qui était censé poursuivre le chemin avec la moto TVS. « Le second tenta de démarrer sa moto (TVS) en vain. Il avait perdu le contrôle de l’engin. Entre-temps, les appels à la rescousse de la victime ont alerté d’autres usages de route. Les gens ont immédiatement informé la brigade de recherche du commissariat de police de Sirakoro-Méguétana ». Automatiquement, indique-t-on, une équipe s’est rendue sur place. Mais le malfrat avait abandonné sa moto TVS pour fuir. Prompte et professionnelle, l’équipe du commissariat a finalement appréhendé et conduit le fugitif au commissariat. L’intéressé a été arrêté en possession de son arme (PA-A). Le second braquage, commis dans la nuit du lundi 14 au 15 novembre dernier, a été également effectué par deux individus armés. La scène s’est déroulée près du champ du général Kafounè Koné sis à Sirakoro-Méguétana. Venus à moto sur le lieu, les deux individus ont poursuivi le conducteur d’une moto Djakarta avant de lui pointer une arme à feu. Ils lui ont intimidé de s’arrêter et de leur livrer son engin. Eprise de peur, la victime s’est immédiatement arrêtée. « Elle se mettait à crier en les suppliant de ne pas lui tuer ». Les cris de déception, lancés par la victime sont parvenus à l’oreille de certains passants. Des gens sont alors venus au secours de la victime. Ils ont rué sur les deux bandits. L’un a pris la fuite avec la moto de la victime. Mais les gens ont pu mettre la main sur l’autre. Le malheureux du jour, c’est-à-dire le voleur arrêté, n’a pas échappé à la colère de la foule. Des coups de poing et de fouet ont été subis par le malfrat. Il a fallu l’arrivée immédiate d’une équipe du commissariat pour sauver la vie du braqueur des mains des habitants en colère. Grièvement blessé, le malfrat appelé « Diakari » a été conduit à l’hôpital pour des soins. Après réception des soins et sur avis du médecin, il a été remis aux éléments du commissariat de police de Sirakoro-Méguétana. Au commissariat, le nommé « Diakari » a fait des aveux. Ce qui a permis aux policiers d’identifier son complice fugitif. Ce dernier a été localisé à Magnambougou. Courant mardi 15 novembre, il a été arrêté chez lui. Il se nomme « Alasko ». Dans son domicile, les policiers ont découvert le PA-A. Mais il avait déjà vendu la moto volée. Suite aux investigations, les limiers sont parvenus à retrouver l’engin et à mettre la main sur d’autres membres du groupe. Il s’agit d’un certain Harouna, chargé de trouver des clients pour la vente des engins dérobés ; un certain Toumani, réparateur de moto domicilié à Ouelessebougou. Les 5 malfrats ont été remis au procureur de la République près le tribunal de grande instance de la commune VI de Bamako qui, selon les précisions, leur a placé sous mandat de dépôt, le vendredi 18 novembre dernier.
Mamadou Diarra