Autorisé à installer provisoirement une aire de lavage : Le promoteur du Lavage ACI 2000 tente de spolier CIRA de son titre foncier
« Il ne faut jamais mordre la main qui vous donner à manger au risque de mourir de faim ». Cette assertion sied parfaitement à ce litige foncier qui oppose le célèbre bureau d’études Conseil ingénierie et recherche appliquée (CIRA) et le promoteur du lavage moderne (Lavage 2000), Mamadou Daouda N’Daou, juste en face de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique, à l’ACI 2000. En effet, le premier a acquis la parcelle objet de titre foncier n°6269/CIV courant 2019, en tout cas selon les documents mis à notre disposition.
De sources proches du dossier, au moment de l’acquisition et compte tenu de plusieurs facteurs, dont social, le tout-nouveau propriétaire de ladite parcelle, CIRA, n’a pas voulu déguerpir les occupants, dont le Lavage 2000, qui étaient installés sur simple autorisation de la mairie de la commune IV. Donc, avant de commencer ses travaux proprement dits, CIRA a estimé que ceux-ci pouvaient continuer à exploiter la parcelle afin de subvenir à leur besoin. Pour cela, les occupants n’étaient autorisés qu’à réaliser des installations temporaires et démontables.
Par cet acte, poursuit nos sources, le bureau d’études n’a pas voulu déroger à une des valeurs cardinales de société, le social. Et d’ajouter que depuis cette date, tout se déroulait normalement jusqu’au jour où le promoteur du Lavage 2000, Mamadou Daouda N’Daou, a commencé des fouilles en vue de faire des fondations d’un bâtiment, une installation qui sortait complètement du contenu du cahier de charges convenu entre CIRA et les occupants de la parcelle.
Toujours selon nos sources, après avoir constaté que le promoteur du Lavage 2000 avait des intentions réelles de construire des bâtiments en dur, il lui a été notifié d’abord par les soins de CIRA, ensuite par voie d’huissier qu’il ne pouvait en aucun cas réaliser de tels travaux parce que ladite parcelle est une propriété de CIRA.
En réponse à la sommation d’arrêter tous les travaux et de déguerpir avant le 1er janvier 2023, le sieur N’Daou a dit ceci : « Je vais accepter d’aller répondre à la convocation, mais je ne vais jamais arrêter les travaux ». Cette réponse a été perçue comme une déclaration de guerre. C’est ainsi que le bureau d’études a décidé d’introduire une requête auprès du Tribunal de grande instance de la commune IV de Bamako, aux fins de déguerpissement et de démolition des installations réalisées par M. N’Daou. Coup de tonner ! En effet, en réponse à cette deuxième sommation en date du 5 juillet 2022, il a déclaré sans ambages : « Je ne quitterai pas même dans 10 ans », au prétexte qu’il détient une autorisation de construire délivrée par la maire.
Ainsi, CIRA a adressé une correspondance à la maire, afin de savoir le document sur la base duquel la mairie lui a délivré une autorisation de construire, qu’il brandit comme un trophée de guerre. Cette correspondance est restée lettre morte à la maire, parce qu’elle n’a jamais été répondue.
En tout cas, la procédure judiciaire engagée à cette cause suit son cours normal. Ce qui est déplorable dans cette histoire, c’est comment peut-on agir de la sorte au point de vouloir accaparer une parcelle qu’on exploitait pourtant gracieusement pour gagner sa vie ?
En tout état de cause, au regard du développement et des implications de ce différend, nous pouvons dire que le promoteur du Lavage 2000 vient de mordre la main de son bienfaiteur, CIRA.
Nous y reviendrons !
Mama PAGA