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Politique : Les reproches du cadre d’échanges aux autorités de la transition

Les partis et groupements politiques pour une transition réussie au Mali ont profité de la crise diplomatique entre le Mali et la France pour régler leur compte avec les autorités de la transition. Ils ont fustigé la mauvaise foi des autorités à organiser les élections dans le délai convenu. C’était dans un communiqué publié le mercredi dernier.

Les commentaires sur la crise diplomatique Mali-France vont bon train. Pendant que certains saluent la décision d’expulsion de l’ambassadeur de France au Mali, d’autres appellent les deux parties à la désescalade. Y en a aussi qui tapent sur les autorités de la transition. C’est le cas du cadre d’échange des partis et groupements politiques pour une transition réussie au Mali. Pour cette coalition, «la Transition censée aboutir à des élections crédibles et transparentes, pour un retour à l’ordre constitutionnel, bat de l’aile ». Ainsi, regrette le cadre d’échange, le pays plonge dans une situation extrêmement inquiétante pour les paisibles populations maliennes suite aux sanctions imposées par la CEDEAO. « Un peuple déjà meurtri, qui n’a rien fait pour mériter un tel sort. Cela, par la posture affichée des autorités actuelles qui ont clairement opté pour les affrontements ouverts avec les acteurs politiques et les amis du Mali, en lieu et place du dialogue constructif, seul gage pour une compréhension mutuelle entre les peuples », a-t-il indiqué.

Après avoir rappelé, dans son communiqué, l’escalade verbale entre les responsables Français et Maliens ayant conduit à l’expulsion de l’ambassadeur de la France au Mali, le cadre dit regretter « cet incident diplomatique, de même que les conditions de sa survenue ». Il a ainsi appelé au dialogue. « Il invite les deux parties, française et malienne à renouer le dialogue pour aboutir à une décrispation diplomatique entre deux pays entretenant des relations historiques et profite pour condamner les propos et tous les propos extrémistes », sollicite le cadre d’échange.

Les reproches du cadre au gouvernement de transition

Selon le cadre d’échange, le vrai sujet demeure la proposition d’un calendrier réaliste et crédible pour le retour rapide à un ordre constitutionnel normal. « Le Cadre regrette aussi, que le Gouvernement de la transition ait œuvré à mettre l’ensemble des acteurs politiques et ceux de la société civile devant le fait accompli d’une proposition de prolongation sans limite du délai de la transition, en ne montrant aucune action concrète dans le sens de la sortie de la transition », précise-t-il. Aussi, estime cette coalition d’opposition, « la proposition d’une prolongation de cinq (5) ans participe d’une volonté manifeste de confiscation du pouvoir ».

Pour le cadre d’échange, les autorités actuelles ne veulent pas organiser les elections au temps convenu. « Le Cadre constate, au regard de ceux qui précèdent, le manque de volonté des autorités actuelles d’organiser les consultations électorales pour le retour à l’ordre constitutionnel, conformément à la fin de la transition annoncée le 15 mars 2022 », a précisé le communiqué qui exige  au-delà du 27 février 2022, « la mise en place d’une transition neutre avec un programme clair centré sur le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du pays et le retour à l’ordre constitutionnel à travers l’organisation d’élections libres, démocratiques et transparentes ».

Par ailleurs, il dit prendre acte de la mise en place par le Gouvernement de deux Commissions (une Technique et une Politique) mais rejette l’exclusion des Partis Politiques. « Il exige, en vue de poursuivre les négociations avec la CEDEAO, son implication pleine et entière à cette nouvelle démarche pour un large consensus national, en vue de la levée rapide des sanctions et le retour du Mali dans le concert des nations », indique-t-on.

On peut dire que même le communiqué est fait suite à la crise diplomatique entre le Mali et la France, le cadre s’est beaucoup focalisé sur la situation politique à l’intérieur du pays, ses problèmes avec les autorités actuelles.

Boureima Guindo

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