MONDE

Niger : 26 enfants meurent à Maradi dans l’incendie de leur école en paille

Au moins 26 enfants âgés de 5 à 6 ans sont morts, lundi 08 novembre 2021, dans l’incendie de leur école faite en paille et en bois. Il s’est produit à Maradi, dans le Sud du Niger, Sept mois après un drame similaire à Niamey qui avait fait une vingtaine de morts.

Au Niger, un des pays les plus pauvres au monde, pour remédier à l’insuffisance des classes, les autorités construisent des milliers de hangars en paille et en bois où les enfants suivent les cours, parfois assis à même le sol. Les incendies de ces classes en matériaux précaires et très inflammables sont relativement fréquents, mais font rarement de victimes. De ce fait, le bilan de l’incendie du lundi 08 novembre, a été donné à l’AFP par le gouverneur de la région de Maradi, une ville située au Sud du pays proche de la frontière avec le Nigeria, également endeuillée par la mort de 18 orpailleurs clandestins dans l’effondrement d’une mine. « Actuellement, on a 26 décès et 13 blessés, dont quatre graves », a annoncé le gouverneur, Chaïbou Aboubacar, en précisant qu’il s’agissait des élèves de première année de cours préparatoire qui sont entre 5 et 6 ans. « On ignore l’origine de l’incendie par conséquent, une enquête est en cours pour le déterminer », a-t-il ajouté, en annonçant qu’un deuil de trois jours au niveau de la région de Maradi a été décrété à compter de ce mardi. Par ailleurs, en mi-avril, 20 enfants de 3, 4, et 5 ans ont été victimes d’un autre incendie de salles classes similaires, dans un quartier populaire de Niamey, « Pays-Bas ». Cependant, dans un communiqué publié lundi soir, le gouverneur de la région de Maradi a décidé « l’interdiction formelle des salles de classe en paillottes au niveau du préscolaire sur toute l’étendue du territoire de la région ». Après l’incendie de Niamey, « nous avions attiré l’attention des autorités sur le danger que représentent ces classes en paille », a rappelé Issoufou Arzika, secrétaire général du syndicat des enseignants du Niger (SNEN). Selon lui, « il vaut mieux tenir les cours sous des arbres que dans des paillotes qui sont devenues des tombes inflammables pour les élèves ». Ainsi, le président Nigérien Mohamed Bazoum a récemment promis de les remplacer par des classes en dur. En outre, les premières images diffusées sur les réseaux sociaux sont insoutenables. Des appels sont lancés aux parents d’élèves pour venir identifier leurs enfants. Selon le service des sapeurs-pompiers, trois autres classes en paillote d’une autre école sont parties en fumée, mais cette fois-ci on ne dénombre aucune perte de vie humaine.

Mariam Guindo, Stagiaire

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