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Impact de la Covid19 en milieu scolaire : Les cris de cœur de sœur Yvonne

Choisi pour la journée de reboisement du consortium, Ewa-Mali, Amavec et CJ-CVI, la directrice du Complexe Scolaire Marie Auxiliatrice de Niamana, Yvonne Ouedrago a profité de la présence de la presse et des autorités locale pour exposer toute la difficulté dont souffre son établissement.  

Construite en 2007 grâce à l’aide d’un organisme espagnol, le Complexe Scolaire Marie Auxiliatrice de Niamana relève du centre d’animation pédagogique (CAP) de Kalaban Koro. En collaboration avec l’enseignement Catholique du Mali, cette école fondamentale qui existe depuis 15 ans au Mali emploie, en plus des religieuses Salésiennes de Dom Bosco, une cinquantaine d’autres personnes pour assurer l’éducation de plus de 1000 enfants.

Selon la directrice Sœur Yvonne Ouedrago, l’avènement de la crise sanitaire de Covid19 a encore renforcé les nombreuses difficultés auxquelles l’établissement faisait face. « Dans le temps, nous bénéficions de l’aide de certains organismes et qui aujourd’hui ne sont plus avec nous. Nous sommes donc confrontés à un problème d’ordre financier qui met en péril l’atteinte de nos objectifs » a souligné la directrice de l’établissement.

Malgré ses grandes ambitions, le Complexe Scolaire Marie Auxiliatrice souffre le martyr pour joindre les deux bouts selon la sœur Yvonne. Même le besoin le plus élémentaire qui est l’eau manque. « Nous sommes confrontés ici à un problème crucial d’eau. Chaque année à partir du mois de février, nous manquons d’eau en attendant la nouvelle saison des pluies, nous avons à chaque fois essayé de résoudre le problème en faisant appel aux techniciens du domaine, mais nous n’avons pas encore trouvé satisfaction » a souligné la religieuse en rappelant que l’établissement est à son troisième forage. Aussi souligne-t-elle ses que « cette situation ne nous permet pas de pouvoir respecter les mesures barrière pour lutter contre la Covid19 ». A ses dires, « dans la réalité de nos écoles, il est difficile de pouvoir respecter la distanciation et le port de masque, donc le lavage des mains reste le moyen le plus efficace et le plus sûre qu’on puisse imposer aux enfants et sans eaux nous sommes impuissantes,» a-t-elle souligné.

A côté du problème d’eau, Yvonne Ouedrago a également souligné l’état de dégradation de la route qui passe devant son établissement. « Nous vivons quotidiennement des situations d’insécurité lié à l’état défectueux de la route qui passe devant notre école et qui s’abime davantage avec la circulation fréquente des gros porteurs ». Car, selon elle, la circulation des gros porteurs est un grand risque sur les enfants d’où l’autre besoin de ralentisseurs. « Aidez-nous » a lancé la sœur Yvonne à l’attention des personnes de bonne volonté pour soutenir cette école à exemple de cohésion sociale au Mali.

Dès sa création en 2007, le Complexe Scolaire Marie Auxiliatrice CSMA a pour objectif de former d’honnêtes citoyens et de bons croyants « de toute religion, sans discrimination », ciblant les couches les plus défavorisés de la société. Il dispose d’un internat afin d’accueillir les filles qui viennent de loin ou qui cherchent un cadre propice pour les études. « Il accueille aussi les filles surtout qui veulent étudier mais n’ont pas les moyens », indiqué la sœur Yvonne soutenant que le but de cette volonté est de permettre à tout le monde de pouvoir bénéficier d’une éducation de qualité.

Au-delà de sa cible, le programme qu’offre le complexe scolaire Marie Auxiliatrice vise aussi à produire des citoyens modelés au bénéfice de la nation malienne. « Nous en sommes tous conscients aucune nation ne se développera sans une jeunesse éduquées, cultivées, prêtent à combattre toutes les difficultés liées à sa formation en vue de son intégration harmonieuse » a rappelé la sœur Yvonne. C’est pourquoi, durant les temps libres, souligne-t-elle, « nous offrons des propositions éducatives à travers des activités sportives récréatives ludiques, artistiques, culturelles et formatives, initiation à l’informatique afin d’occuper les jeunes et éviter ainsi qu’ils soient dans les rues ». Des activités qui permettront aux apprenants peu importe leur classe sociale d’accroitre l’auto estime en soi tout en renforçant le sens du travail d’équipe. Cette méthode est une façon pour eux de mettre l’accent sur le savoir vivre et de respecter l’autre dans sa différence. « Nous croyons que faisant ces activités, nous collaborons à la paix et à l’harmonie de notre pays, le Mali » a-t-elle souligné en rappelant que c’est ça que le Mali plus que jamais besoin aujourd’hui.

Issa Djiguiba

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